Lorsque nous n’arrivons pas à parler c’est notre corps qui le fait pour nous. Adeline.
Nous apprenons très tôt à nous déconnecter de notre corps et de nos sensations. Cela commence dès la plus tendre enfance, lorsqu’un enfant chute et se blesse et qu’un adulte lui répond que ce n’est pas grave, que ce n’est rien et que ça va aller. Avant même que l’enfant ait pu exprimer ce qui lui arrivait, avant même que l’enfant soit entendu un adulte le reprend et vient interférer. L’enfant est alors coupé net de son ressenti physique et émotionnel ; douleur, peur, tristesse…
Plus tard, l’adulte est plongé dans le tourbillon où pressions sociales, environnements stressants et anxiogènes, manque de ressources etc. se côtoient. Une spirale dans laquelle être vulnérable et authentique est mal perçu. Pourtant nous le savons, le corps et l’esprit sont deux choses étroitement liées et lorsque nous n’arrivons pas à parler c’est notre corps qui le fait pour nous.
Migraines, douleurs physiques, digestion difficile… voilà autant de symptômes vécus dans le corps qui révèlent ce qui se passe à l’intérieur de vous.
Comment briser ce cycle ? Comment s’écouter davantage ? Je vous livre aujourd’hui mes quelques pistes de réflexions…
Lorsqu’on se sent bien c’est que nous sommes alignés entre ce que nous souhaitons être et ce que nous vivons. Quand à la question comment je me sens aujourd’hui, comment je me suis sentie hier et les semaines précédentes, la réponse est mal, c’est qu’il y a quelque chose à creuser. Bien sûr vous avez le droit d’être triste et de vivre pleinement votre tristesse pour passer ensuite à un autre état. Mais lorsque cet état est durable et qu’il affecte différentes parts de votre vie jusqu’à créer des troubles physiques importants vous devez y voir le signal que quelque chose doit changer. Les malaises, les maladies servent souvent à ça, elles sont souvent les catalyseurs du changement.
Quand on se sent perdu, dans un brouillard et que malgré notre volonté rien ne s’éclaircit c’est qu’il est temps de se faire aider et accompagner. Les thérapeutes, coachs et même la lecture de livres de développement personnel existent pour ça.
Si vous sentez dans une difficulté moindre essayez de répondre à ces quelques questions : comment je me sens dans ma vie ? (passez en revue les différents domaines : professionels, amicaux, familiaux etc.). Est-ce qu’il y a des points où je peux lâcher prise ? (faire du tri dans les relations qui font plus de mal que de bien…) ? Est-ce qu’il y a des choses qui sont hors de portée ? Est-ce que je peux changer ma façon d’y réagir ? Qu’est ce qu’il s’est passé dans ma vie avant que je tombe malade ? Est-ce que ces difficultés de digestion pourraient être liées à un évènement dans ma famille que j’aurais du mal à encaisser, à digérer ? Est-ce que cette douleur à la jambe ne révèlerait-elle pas la fatigue et la lassitude de mon travail qui met mon corps à rude épreuve ?
Il y a énormément à creuser concernant l’aspect émotionnel des maladies. Un livre qui m’a été d’une grande aide pour mieux me comprendre et qui mérite d’être diffusé est “Le grand dictionnaire des malaises et des maladies” de Jacques Martel. C’est un livre où maladies et désordres fréquents sont classés par ordre alphabétique et où une définition nous est donné. C’est un peu comme un manuel de traduction physique-psychique. Bien sur tout n’est pas à prendre au pied de la lettre mais il offre des pistes de réflexion très intéressantes et permet de remettre certains points en perspectives. Je vous le recommande chaudement ! Si vous ne pouvez pas vous le procurer au format papier, il est trouvable au format pdf après quelques recherches.
En creusant l’origine de vos troubles physiques ou émotionnels vous vous permettez d’accéder à quelque chose de plus grand en vous. Adopter un rythme de vie plus lent, plus doux, plus slow offre le temps et l’espace pour se comprendre. Je parle de slow working dans un dernier article mais ce concept peut être étendu à toutes les sphères de votre vie.
Avec tout mon amour,
Adeline.
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